Le Cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois
La partie russe du cimetière communal de Sainte-Geneviève-des-Bois, ainsi que l'église orthodoxe attenante sont inscrits
à l'inventaire des monuments historiques. C'est la plus grande nécropole de l'émigration russe dans le monde. Ce site emblématique est le témoin fleuri et apaisant du tragique passé des peuples de l'ancien empire russe puis soviétique au vingtième siècle. Sa charge émotionnelle est ressentie par tous ses visiteurs, et surtout par ceux
qui viennent de l'ex URSS où l'histoire de l'émigration fut si longtemps occultée.
La princesse Véra Mechtchersky (1876-1949) grâce à l’aide de Dorothy Paget crée La Maison
russe dans les bâtiments du château de la Cossonerie.
En 1927 la première personne pensionnaire de la Maison russe est inhumée dans ce qu’on appelle
maintenant le « cimetière russe ».
La Fédération de Russie participe à l’entretien du cimetière.
L’aménagement est à la russe (cadre pastoral, avec des abiétacées, des pins, et des grands bouleaux). Environ 15 000 Russes
ou Français d’origine russe y sont inhumés dans 5 220 tombes. L'église Notre-Dame-de-la Dormition fait partie intégrante de ce
cadre typiquement russe.
Suivant sa volonté, Rudolf Noureev fut inhumé au Cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. La cérémonie se déroula le 12 janvier 1993. Le caveau de Rudolf Noureev fut inauguré le lundi 6 mai 1996. C'est Ezio Frigerio, décorateur qui a souvent collaboré avec Noureev, qui en a assuré la conception et la réalisation.
Entièrement revêtu de mosaïque, ce tombeau se présente sous la forme d'un kilim recouvrant les malles de l'errance. Il est aussi un rappel de l'Orient d'où Noureev était originaire et rappelle son goût du voyage.
Parmi les personnalité inhumées, des membres de la noblesse:
-
la princesse Irina Alexandrovna de Russie (1895-1970) et son époux le prince Félix Ioussoupov (1887-1967)
-
la princesse Véra Obolensky (1911-1944), martyre de la résistance
-
Gabriel Constantinovitch Romanov (1887-1955), arrière-petit-fils de Nicolas Ier
-
le grand-duc André Vladimirovitch (1879-1956) avec son épouse la princesse Marie Félixovna Romanovsky-Krassinsky (1872-1971), plus connue sous son nom de ballerine, Mathilde Kschessinska, et leur fils Vladimir
-
Tatiana Botkina (1898-1986), fille du médecin de la famille impériale
-
le prince Wladimir Bariatinsky (1874-1941) et son épouse la princesse Olga Bariatinsky, née Berestovskaïa (1881-1974)
-
le prince Gleb Grégoriévitch Gagarine (1887-1974), colonel au régiment des Cavaliers de Garde de l'impératrice Maria Fédorovna
-
Pavel Alexeïevitch Ignatiev (1878-1930). Fils du comte Alexeï Pavlovitch Ignatiev,
mais également des danseurs et chorégraphes, Serge Lifar (1905-1986), Rudolf Noureev (1938-1993), des acteurs comme Ivan Mosjoukine (1889-1939), surnommé le Rudolph Valentino russe, des peintres et sculpteurs, des écrivains dont le prix Nobel de littérature Ivan Bounine (1870-1953), des architectes, des hommes politiques, des officiers, ...
"La nécropole russe de Sainte-Geneviève des Bois" retrace l'histoire de ce haut lieu de l'immigration russe.
Des recherches minutieuses ont été réalisées par l'Association des amis de l'Histoire de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs afin de retrouver les éléments biographiques permettant de retracer la vie des plus éminents personnages de ce lieu. On y découvre la richesse et la diversité de la diaspora russe qui a choisi la France comme terre d'accueil.
Editions VULCANO, 2008
vendu par les guides le jour de la visite